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Jules Alfred Giess, peintre

Né le 21 avril 1901 à Morschwiller-le-Bas (Haut-Rhin). Il est le dernier enfant et le seul fils d'une fratrie de cinq. Son père est menuisier ébéniste.

En 1916, il entre comme apprenti dans un atelier de dessin d’impression à Mulhouse.

En 1924, il est reçu à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Jean-Pierre Laurens, fait une montée rapide et obtient tous les prix et toutes les médailles de l’Ecole (section dessin, peinture). Il se présente au concours de Rome en 1926, il obtient le premier second Grand Prix et, en 1929, le Premier Grand Prix de Rome. Cette même année, il obtient au Salon de Paris, la première médaille d’Or. L’Etat lui décerne la Première Bourse de Voyage et achète son tableau Jeune femme nue endormie.

La mère et l’enfant, envoi de Rome, est exposé au Salon de 1931 et obtient un succès dépassant les frontières. L’Académie des Beaux-Arts lui décerne le prix Legay-Lebrun.

En 1932, c’est Quiétude et en 1933, Mon atelier à la Villa Médicis. Cette toile sera achetée par l’Etat à l’exposition de la galerie Charpentier. L’Académie des Beaux-Arts lui décerne le prix de la Casa de Vélasquez. Il séjourne à Madrid  pendant 2 années.

A Paris, la galerie Charpentier lui organise en 1937 la première exposition particulière de ses œuvres d’Espagne et d’Italie. Cette même année, il est nommé membre du Jury du Salon des Artistes Français. Mobilisé en 1939, démobilisé fin 1940, il quitte Paris.

D’un tempérament très indépendant, il se retire en Franche-Comté, le pays de sa femme, où il vit au contact de la nature, où il travaille la terre et continue ses recherches picturales : paysages, fleurs, natures mortes et figures.  Il ne prend contact avec Paris que par ses envois au Salon où ses toiles sont achetées par l'Etat et la Ville de Paris. Ainsi,  en 1942, le tableau Femmes dans un intérieur, achat de l’Etat, est exposé au Musée d’Art Moderne.

En 1947, il exécute une fresque dans l’église de Champlitte (Haute-Saône) et réintègre  définitivement Paris en 1954.

Il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1955 et, en 1958  promu Chevalier de la Légion d’Honneur et Commandeur des Palmes académiques. En 1962, Il devient Vice-président de l’Académie des Beaux-Arts. Il en sera Président en 1963. Une exposition de ses œuvres a lieu à New York, à la galerie Wildenstein. Il participe à la Peinture française contemporaine, à Munich.

En novembre 1966, Il organise, avec ses confrères Cheyssial, Van Hasselt et Niclausse, une exposition au Musée Galliéra, à Paris et est nommé Conservateur du Musée national Jean-Jacques Henner. En 1967, le jury de la critique lui décerne au Salon, le Grand Prix de la Peinture des Artistes Français et il se voit octroyer la Médaille d'Honneur, récompense suprême de ce Salon. L’Académie des Beaux-Arts lui décerne en 1968  le Prix d’Aumale pour la qualité de son travail pictural. Il expose à Zurich, à la galerie Walcheturm. En 1969, il est nommé Vice-président de la Fondation Taylor. Il expose à Paris, à la galerie Weil en 1971 et en 1972 à Dijon, à la Galerie du Musée.
Très attaché à sa terre natale, il organisait lui-même des expositions biennales à Mulhouse, dans les salles de la Société Industrielle.

Il est l’auteur de vastes peintures murales : église Sainte-Marie de la Paix, à Colmar, lycée de jeunes filles de Pointe à Pitre, à la Guadeloupe.
Ses œuvres se trouvent dans les musées et collections privées et publiques de France et dans les collections étrangères : U.S.A., Espagne, Suisse, Allemagne et Luxembourg.


Il est décédé à Gray, en Haute-Saône,  le 26 septembre 1973.

Autoportrait alfred giess

Autoportrait - 1925  - Collection : Musée de Mulhouse

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